Citation : J. Livermore (2)
"... toutes les erreurs que l'on fait en bourse vous touchent en deux points sensibles : votre portefeuille et votre orgueil. Pour ma part, j'ai constaté quelque chose de très curieux : un spéculateur en bourse fait parfois de erreurs et sait qu'il est en train de les faire. Après qu'il les ait faites, il se demande pourquoi il les a faites. S'il y pense à tête reposée un bout de temps après que la douleur de la punition soit passée, alors il peut comprendre comment il en est venu à faire ces erreurs, comment et à quel moment précis de sa spéculation, mais pas pourquoi...
Bien sûr, si on est à la fois sage et chanceux, on ne commettra pas deux fois la même erreur, mais on peut très bien en commettre une autre. La famille des erreurs est tellement grande qu'il y en a toujours une d'entre elles qui se promène dans les parages quand vous voulez voir ce que pouvez faire à l'intérieur du catalogue complet (!!).
... L'argent ne donne pas au spéculateur plus de confort parce que, riche ou pauvre, il peut toujours se tromper et que ce n'est jamais rassurant... Perdre de l'argent est le moindre de mes soucis... C'est le fait de d'avoir tort, pas le fait de perdre, qui nuit le plus à votre portefeuille et à votre âme...
En règle générale, on s'adapte aux conditions si rapidement qu'on en perd le sens des réalités... Vous savez, un homme jeune et raisonnable n'a pas besoin de beaucoup de temps pour perdre l'habitude d'être pauvre. Je suppose que cela est dû au fait que l'argent crée des besoins ou qu'il encourage leur multiplication. Je veux dire qu'après avoir gagné beaucoup d'argent en bourse, on perd très vitre l'habitude de ne pas dépenser. Après avoir perdu son argent, il faut beaucoup de temps pour perdre l'habitude de dépenser (!!!)..."
Les mémoires d’un spéculateur
J. Livermore
(Les gras et les points d'exclamations entre parenthèses sont de moi. Rostam)